La méthode classique
Confrontés à un problème, les décideurs réagissent le plus souvent en mobilisant des solutions connues. C’est la méthode classique.
De manière générale, la méthode classique :
- demande peu de créativité,
- requiert beaucoup d’efforts (temps, ressources, énergie),
- et produit de maigres résultats.
Par exemple, lorsque leurs « acquis sociaux » sont menacés, les dirigeants d’un syndicat vont organiser des communiqués de presse, des manifestations, des pétitions, des grèves, des blocages, des slogans, des affiches. Ainsi, le gouvernement se contente-t-il de quelques reculs anticipés et de bakchichs pour calmer les ardeurs syndicales et faire passer ses réformes.
Les leviers systémiques
Mes recherches en anthropologie systémique, mes analyses sociétales, mes voyages et mes immersions aux marges du système m’ont amené à conceptualiser un tout autre type de solution : les leviers systémiques.
Au lieu de s’épuiser à produire une multitude de solutions laborieuses et peu efficaces, l’approche systémique consiste en 3 étapes :
- Analyser patiemment, minutieusement et objectivement le réel (éviter les idéologies et les impensés) jusqu’à acquérir une bonne compréhension globale,
- Repérer les quelques « nœuds systémiques » (points de convergences, clés de voûte, organes vitaux) de cette architecture globale,
- Élaborer des solutions, potentiellement très créatives, pour infléchir ces nœuds afin d’obtenir, par effet de levier, une large répercussion dans l’ensemble de l’édifice.
Cette approche m’a permis de concevoir des leviers systémiques dans des domaines aussi divers que :
- l’évangélisation
- l’élaboration de placements financiers en accord avec la doctrine sociale et l’encyclique Laudato Si’
- la fiscalité
- la participation citoyenne
- le recyclage de déchets industriels
Le potentiel des leviers systémique est tel que je m’interdis de l’utiliser hors d’organisations d’inspiration chrétienne visant à réduire les souffrances et les pertes et à concourir au bien commun.