Comprendre la foi catholique en quelques minutes

Le mot catholique veut dire « universel » en grec et en latin. Ce mot porte l’idée d’une vérité unique qui embrasse la totalité de ce qui est, dans le temps et dans l’espace, et qui nous concerne tous. Cette vérité n’est pas le fruit de spéculations humaines, mais d’une révélation divine qui a été parachevée par Jésus Christ il y a 2000 ans et qui continue de s’expliciter depuis, sous l’action de l’Esprit Saint.

Dieu est Amour et l’Amour est de Dieu. Dieu est un et trine : Père, Fils et Saint Esprit. Dans le débordement de son essence, Il a voulu créer des êtres avec lesquels tisser des relations d’Amour éternelles. Ainsi, Il créa les anges (purs esprits), puis les hommes (corps et esprit). Pour que cet Amour soit parfait (et non marchandage ou automatisme, ce qui ne vaudrait rien), Dieu donna à chacun d’eux une âme, unique, immortelle et libre de le choisir ou de le rejeter.

Lucifer – le plus beau des archanges – et un tiers des anges à sa suite laissèrent croître l’orgueil en eux, au point de vouloir s’affranchir de leur Créateur. En conséquence, ils furent précités hors des Cieux où le mal ne peut exister. Par haine et par vengeance, Lucifer tenta les premiers humains en leur promettant d’égaler Dieu s’ils Lui désobéissaient. Ève et Adam y consentirent et, ce faisant, firent entrer le péché – et ses conséquences : la souffrance et la mort – dans le monde physique. Dans sa justice, Dieu les chassa du Paradis terrestre et referma sur eux les portes des Cieux (les défunts allant alors aux limbes).

Au fil des générations, les humains s’enlisèrent si profondément dans la perversion que Dieu décida de purifier la Terre dans un déluge universel, tout en épargnant in extremis les derniers justes (Noé et les siens), ainsi que des paires de chaque espèce animale qui se présenteraient à l’arche protectrice.

Dans cette humanité renaissante, Dieu conclut, par l’intermédiaire d’Abraham, une alliance avec les Hébreux, seul peuple lui étant resté fidèle. Il les libéra de l’esclavage en Égypte, les conduisit à travers le désert et leur donna une terre. Dieu leur donna également, par l’intermédiaire de Moïse, une Loi : 10 commandements immuables, dont l’observance permet de vivre saintement :

Aimer Dieu de tout son être :

  • 1 : Ne pas avoir d’autres dieux que Dieu ; l’aimer plus que tout et l’adorer.
  • 2 : Ne pas employer le nom de Dieu irrespectueusement.
  • 3 : Ne pas travailler le jour du Seigneur.

Aimer son prochain comme soi-même :

  • 4 : Honorer ses parents.
  • 5 : Ne pas tuer.
  • 6 : Ne pas succomber à l’impureté et à l’adultère.
  • 7 : Ne pas voler.
  • 8 : Ne pas mentir.
  • 9 : Ne pas succomber à la concupiscence charnelle.
  • 10 : Ne pas succomber à la convoitise matérielle.

Régulièrement, des prophètes émergèrent du peuple hébreu pour lui rappeler son Alliance, la Loi et la justice divine, mais aussi pour annoncer la venue du Messie qui réconciliera l’humanité avec Dieu, triomphera du péché et rouvrira les portes du Ciel éternel. Les prophètes donnèrent aussi de multiples indices qui permettraient de reconnaître le Messie : il sera de la lignée de David, il naîtra d’une vierge, dans la localité de Bethléem, il sera injustement rejeté de son peuple, on lui percera les mains et les pieds et, lui qui n’a jamais péché, aura beaucoup à souffrir pour nous. Dieu indiqua même au prophète Daniel la date à laquelle cela devait se produire : c’était il y a 2000 ans.

Simultanément, satan et ses démons – prédateurs des âmes – continuent à tromper et à faire des ravages. Ils nous offrent des pierres enrobées de sucre pour nous les faire gober et voler nos âmes à Dieu.

Exactement comme annoncé par les prophètes des siècles plus tôt, Dieu tient sa promesse d’amour, non pas en voyant un super humain, mais en s’incarnant lui-même au temps fixé, en la personne de Jésus (dont le nom veut dire Sauveur), afin que, par son exemple, sa parole et son libre sacrifice, tous ceux qui l’aimeraient et le suivraient, puisse le rejoindre.

De ses 30 à 33 ans, Jésus enseigna que deux chemins s’offrent à nous : celui du monde et celui de Dieu.

Le chemin du monde est celui de la jouissance auto-centrée. Ceux qui l’arpentent négligent l’enjeu du Ciel, soit parce qu’ils ne croient pas à l’immortalité de l’âme, soit parce qu’ils croient que tout leur sera automatiquement pardonné. Dès lors, ils essaient de maximiser le peu de temps qu’ils ont sur Terre en multipliant les expériences jouissives. Ainsi, cherchent-ils à s’assurer une bonne situation, à accroître leur confort matériel et leur prestige social, à soigner leur apparence, à tirer leur épingle du jeu et à ne pas se laisser marcher sur les pieds… Ces jouissances exigent souvent des ressources. Par conséquent, celui qui veut les multiplier sera moins enclin à partager son temps et son bien avec les nécessiteux, et poussé vers l’égoïsme.

Au contraire, le chemin de Dieu, en intégrant la dimension céleste, nous fait passer d’une vision plane, en 2D, à une vision transcendante, en 3D.

Dieu est notre Père à tous. Étant ses enfants, nous sommes les membres d’une même fratrie (spirituelle, mais aussi biologique en ce que nous descendons tous d’une même femme et d’un même homme, uniques, ayant réellement vécus dans le passé). Et, en tant que bon Père de famille, Dieu souhaite que la paix règne entre tous dans sa maisonnée. Ainsi, le chemin de Dieu est bien différent du chacun pour soi : c’est le chemin de l’Amour miséricordieux, patient, dévoué.

Créée par Dieu et infusée à notre corps au moment où le spermatozoïde et l’ovule de nos parents s’unissent, notre âme est immortelle. En comparaison, son séjour terrestre est une expérience extrêmement brève. Cette expérience n’en constitue pas moins un enjeu majeur, puisqu’à son terme nous serons jugés individuellement au regard de nos choix et de nos fruits. Et le résultat de ce jugement déterminera un après sans fin.

Paradis, purgatoire et enfer sont les débouchés possibles. Le purgatoire est une purification miséricordieuse, temporaire, proportionnée et souffrante conduisant au Paradis. Tandis que le Paradis et l’enfer sont des états permanents de béatitude – pour ceux qui se seront efforcés de choisir l’Amour – ou de souffrance – pour ceux qui auront rejeté l’Amour. Pour gagner le Ciel, la loi est aussi simple qu’exigeante : respecter les dix commandements et les couronner du commandement d’Amour qui les porte à la perfection :

Aime Dieu de tout ton être et ton prochain comme toi-même. (Ces deux amours sont indissociables.)

De manière très concrète, en se basant sur les paroles du Christ, l’Église décline l’amour du prochain en 14 types d’œuvres de miséricorde.

7 œuvres de miséricorde corporelles (cf. Mt 25, 31-45) ↷

  • Nourrir les affamés
  • Donner à boire aux assoiffés
  • Vêtir ceux qui sont nus
  • Accueillir les pèlerins
  • Assister les malades
  • Visiter les prisonniers (ou rançonner les captifs)
  • Ensevelir les morts

7 œuvres de miséricorde spirituelles

  • Conseiller ceux qui sont dans le doute
  • Enseigner les ignorants
  • Avertir les pécheurs
  • Consoler les affligés
  • Pardonner les offenses
  • Supporter patiemment les personnes ennuyeuses
  • Prier Dieu pour les vivants et pour les morts

Par cet effort d’Amour et de Pardon, nous transcendons l’ordre naturel pour nous accorder à l’essence de Dieu.

Jésus se posa lui-même comme la Voie, la Vérité et la Vie, enseignant par sa vie et vivant ce qu’Il enseignait, jusqu’à librement accepter d’expirer sur la Croix, payant le prix de nos péchés à notre place. Puis, Il descendit aux limbes, ouvrit les portes qui les séparaient des Cieux et remonta en son Royaume avec tous les justes défunts. Christ ressuscité, Il se manifesta plusieurs fois à ses disciples afin de leur confirmer sa divinité et la Rédemption, et de leur donner l’Esprit Saint, nécessaire pour vivre et transmettre la foi qui sauve. Jésus Christ demeure avec nous jusqu’à la fin des temps.

Le salut est un don de Dieu. Depuis la Résurrection, il est offert à tous ceux qui choisissent le bien et ne rejettent pas Jésus, l’unique sauveur.

Persévérer sur le chemin de Dieu, alors que le diable rode et que le monde vogue à contre sens, relève d’un combat spirituel continuel et héroïque. Notre petitesse ne nous permet pas de le remporter avec nos seules forces. Chacun de nous a besoin de l’infini secours de l’Esprit qui nous inspire le bien et nous communique la Divine Volonté ; de la Grâce qui nous procure les forces nécessaires pour avancer ; de son ange gardien, de la cour céleste et de la providence qui veillent sur nous ; et de la miséricorde qui nous relève lorsque nous trébuchons.

Voici les 7 dons de l’Esprit Saint (cf. hymne Veni Creator Spiritus et Saint Thomas d’Aquin) ↷

  1. La sagesse
  2. L’intelligence
  3. La science
  4. La force
  5. Le conseil
  6. La piété
  7. La crainte (humilité, émerveillement et révérence devant la grandeur de Dieu)

Et les 9 fruits de l’Esprit Saint qui fait vivre ceux qui sont au Christ (cf. Ga 5, 22-23) ↷

  1. L’amour
  2. La joie
  3. La paix
  4. La patience
  5. La bonté
  6. La bienveillance
  7. La fidélité
  8. La douceur
  9. La maîtrise de soi

En plus de nous faire, individuellement, citoyens du Ciel, suivre le chemin de Dieu nous permet de bâtir, collectivement, la civilisation de l’Amour. Car, c’est quand la société entière tourne son regard vers le Ciel, que prospèrent sur la Terre la bonté, le bien commun, la dignité humaine, l’attention aux plus fragiles et à la création.

L’Église – instituée par Jésus il y a 2000 ans – est garante de ces vérités universelles. Elle a la charge de les transmettre de génération en génération et de purifier, fortifier, éclairer, soutenir, nourrir et absoudre les âmes au moyen de la Parole de Vie, de la prière, des sacrements et des œuvres de charité, jusqu’à la parousie ; c’est-à-dire jusqu’à la seconde venue du Christ qui opérera la résurrection de la chair, le jugement général, le triomphe final du bien sur le mal et l’établissement définitif du Royaume de Dieu sur la Terre renouvelée.


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